Passé minuit

Quatrième de couverture

« Ève en est sûre : ce 31 décembre ne ressemblera à aucun autre.
Elle retrouve ses amis du lycée pour un réveillon extraordinaire, qui aura lieu sur un îlot coupé du monde dès la tombée du soir par la marée. La fête promet d’être mémorable. Elle l’a été, marquant le début d’un long cauchemar pour Ève… »

« Je ferme les yeux. Qu’est-ce que ça me ferait de mourir maintenant ? On me retrouverait, toute blanche sur la mousse verte, une grande flaque rouge sombre sur le côté. Personne ne saurait que je suis morte pour une roue, pour un caillou. Pour un sentiment de liberté. Pour me sauver la vie.
Je me redresse en léchant ma blessure. Elle est toute fine sous la zébrure carmin. Un goût d’acier dans la bouche, je respire l’air frais à pleins poumons. On est assez loin de la Manche, à trois dizaines de kilomètres environ, mais je peux la sentir dans l’humidité du soir. De microgouttelettes d’eau de mer viennent saler la fin du jour. »

Presse

« Le narrateur amnésique est un motif classique du roman policier. Mais, on le sait, l’essentiel n’est pas l’histoire mais la manière de la raconter. Et l’autrice réussit une brillante variation sur le genre. D’abord par la subtilité de sa composition romanesque. Emmanuelle Cosso joue des allers-retours dans le temps, celui d’avant les événements et celui d’un aujourd’hui qui ne cesse de bégayer, mêle les dates et les heures sans jamais perdre son lecteur. Son récit, parfaitement tendu, paranoïaque et angoissant, multiplie surprises et changements de pied.
À cheval sur plusieurs genres, une tendance très contemporaine, elle mêle également, avec une belle efficacité, thriller et horreur, enquête et suspense psychologique. Son écriture est énergique, piquante, ose l’humour noir, et l’on n’oublie pas la voix de son héroïne, sa colère fragile, entre révolte et accablement.  »

Michel Abescat
Télérama

Date de parution

avril 2021

Éditeur

Sarbacane

Nombre de pages

232