Mon avion, mon roman, mon amour

Quatrième de couverture

« Les rêves d’enfants ne meurent jamais. Ce sont les gens qui meurent. Les rêves, eux, ont de la mémoire. Si nous les oublions, eux ne nous oublient pas. Ils connaissent le chemin. Ils reviennent et détruisent nos vies, éléphants dans nos âmes de porcelaine. » Avec beaucoup de couleurs et de fantaisie, Emmanuelle Cosso Merad raconte le destin d’Emma, une jeune femme qui voulait devenir peintre et qui emprunte des routes sinueuses avant de reprendre ses pinceaux. Un roman tout en nuances, à la fois sensible et désopilant.

« Sur le bord de la route, Emma regarda Yvan se pencher pour ramasser quelques gravillons, comme il l’aurait fait de jolis coquillages sur la plage. A nouveau, elle n’entendait plus rien de ce qu’il racontait, quelque chose au sujet de l’orniérage, et tout en n’étant absolument pas passionnée par les explications du jeune ingénieur, se dit qu’il se pourrait bien, en revanche, qu’elle se passionne pour le jeune homme. Elle eut brusquement envie de le prendre dans ses bras, de le serrer fort, de l’embrasser sans rien brider de sa fougue, de mêler leurs salives, leurs langues, leurs cheveux et tout l’ADN qu’il leur était donné de pouvoir mêler pour le moment. Yvan se redressa : Je vais te montrer quelque chose. Emma le suivit. »

Presse

« Elle possède une belle plume, Emmanuelle Cosso Merad. Elle avait remporté un concours de nouvelles. On l’avait remarquée dès son premier roman, truculent et alerte comme son titre, J’ai longtemps été une blonde d’un mètre soixante-quinze, où elle n’hésitait pas à bousculer le lecteur. Et quand elle écrit des chansons, on dirait de la poésie. Avec ce livre, elle montre d’autres facettes de son talent en nous offrant 300 pages où se mêlent la légèreté et la tendresse, les mots choisis avec goût. La romancière raconte Emma Reva (une Emmanuelle qui rêve ?), femme de 37 ans qui fait ce constat : « Tout ce que je ne voulais pas devenir, je le suis devenue ». Enfant, elle caressait le rêve de devenir peintre. Sa vie, compliquée, défile par flash-back. On la découvre à 20 ans quand elle rate les beaux-arts. A 5 ans, quand elle est attirée par les couleurs fragiles. Et bien plus tard, dans une galerie place des Vosges. Cela donne un beau conte pour les grands qui n’ont pas perdu leur âme d’enfance. »

Mohammed Aïssaoui
Le Figaro littéraire

Date de parution

mars 2008

Éditeur

Flammarion

Nombre de pages

325