La lettre d'Élisabeth

Quatrième de couverture

« Mon père, il avouera jamais qu’il ne sait pas lire. Je crois qu’il veut que mon frère soit comme lui. Ça ne lui suffit pas de pas savoir lire. Il veut un complice. Et le problème c’est que c’est en train de marcher. » José, le facteur, a une vie bien rangée dans une petite ville loin de tout. Un jour, il ouvre un courrier égaré et découvre une lettre signée… Elisabeth 2 ! Cette lettre contient le vœu d’une petite fille : celui d’aider sa famille. Son père, cordonnier, ne sait pas lire et empêche son fils d’aller à l’école pour l’aider à la boutique. Sans hésiter, José décide d’intervenir ! Mais sa tâche s’avère plus difficile que prévu…

Il était une fois José. José était un brave homme qui vivait dans une petite ville, pas très loin de Paris, pas très loin de Marseille, pas très loin de Strasbourg, pas très loin de Bordeaux. Loin de tout en fait. Il vivait seul au milieu de cette petite ville, posée dans une plaine, voisine d’une campagne, traversée d’une rivière, à quelques encablures de la mer, non loin d’un désert, surplombée d’une montagne. Nulle part donc. Dans cette petite ville loin de tout au milieu de nulle part, José était facteur. Il travaillait dans le quartier bleu et habitait le quartier orange. Quand on est facteur, on ne travaille jamais dans le quartier où on habite. C’est une question de discrétion élémentaire. José aimait beaucoup le quartier orange, il y faisait un peu moins beau que dans le quartier jaune d’or mais, le soir, la lumière y était extraordinaire. Dans le quartier rose de cette petite ville, il y avait une petite fille.

Presse

Savoureuse petite lecture à partir de 8 ans. En peu de pages, avec une écriture efficace, travaillée, souvent drôle, Emmanuelle Cosso-Merad campe d’exquis personnages. On sent que l’auteure aime ses personnages : Élisabeth, la petite fille, et José, le formidable facteur qui a « beaucoup de conversation » et va aider Élisabeth à réaliser son vœu. Elle a aussi de l’affection pour le père d’Élisabeth, doué dans son métier de cordonnier, mais bloqué sur le plan de la lecture et de l’amour. La jolie Marie, modiste jamais à court d’idées, débloquera les deux plans à la fois ! Emmanuelle Cosso-Merad réussit à s’adresser à un jeune lectorat sur le sujet de l’illettrisme, sans passer par la case moralisatrice, sans plonger dans la case gnan-gnan, en évitant la case tout blanc tout noir, en contournant aussi celle du politiquement correct.

Croquelinotte
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Illustrations

Pauline Duhamel

Date de parution

mars 2014

Éditeur

Flammarion Jeunesse

Collection

Castor Poche Romans

Nombre de pages

87