La dernière mort d’Éric Muller

Quatrième de couverture

« J’avais encore posé un lapin à la Mort. Me le pardonnerait-elle ? Lorsque je rentrai à Bourg-en-Bresse, je la sentais qui jouait dans mon âme. Une partition étonnamment enjouée. Peut-être était-elle ravie de cet humain qui lui renvoyait les balles. »

Éric va mourir. Il a un dernier vœu : renouer avec ses filles qui le rejettent. Leur expliquer certains de ses comportements et de ses choix qu’elles ont mal jugés. Mais comment convaincre lorsqu’on n’est plus crédible ? Éric doit-il accepter l’idée de partir sans leur amour ?

C’est là que j’interviens. Moi, Blanche, la petite écrivaine rencontrée par hasard, qui gagne sa vie en prêtant sa plume à des célébrités. Éric m’a demandé d’écrire son histoire. Les lignes qui vont tout expliquer. J’ai relevé le défi.

Mais ce que je commence à comprendre de la vie d’Éric est en train de transformer ce simple travail en enquête. Je veux savoir. Et surtout je veux que les filles d’Éric sachent. Avant qu’il ne soit trop tard.

« J’écrivis : H sera mort dans soixante jours. Je frissonnai. Certaines phrases sont des trappes donnant sur des lieux qu’on fuirait sans doute si on les connaissait. Des lieux inconnus faits de mystères, d’ombres, de secrets, de dangers assurément.
Conserver cette initiale serait une bonne chose. Cela me permettrait de garder une distance émotionnelle. Je pourrais dissocier l’Homme, le personnage principal de mon livre, de la personne Éric Muller. H serait mon sujet d’étude, "Éric Muller, son commanditaire. S’il disait vrai, si Éric Muller mourait, H lui survivrait. Les Héros ne meurent jamais.
Je voulais m’efforcer de saisir ce qu’il avait en tête.
Éric Muller voulait, avant de partir, mettre ses affaires en ordre. Dire la vérité à ses filles. La plupart des gens auraient laissé un testament avec une longue lettre de justification ou d’explication. Mais lui voulait plus que cela. Il aimait ses enfants même s’il s'en était éloigné.
Leur mésentente faisait qu’il lui fallait passer par mon filtre pour leur parler.
Je m’étais trompée, je n’étais pas une porte d'entrée. J’étais une porte de sortie. Probablement une sortie de secours. »

Date de parution

février 2024

Éditeur

Fayard

Nombre de pages

344